Insécurité à Port-au-Prince: L’OCNH plaide en faveur d’une intervention militaire internationale

L’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH) se dit préoccupée par les dernières actions des gangs dans certains quartiers de Port-au-Prince ces derniers jours. L’OCNH dit plaider, une fois de plus, en faveur d’une intervention d’une force multinationale d’urgence en Haïti.
Dans un communiqué de presse publié ce vendredi, l’OCNH souligne que depuis une semaine, les citoyens de Bel-Air, Nazon, Solino, Delmas 24 vivent la descente aux enfers, ils sont pris au beau milieu d’un affrontement entre des gangs rivaux qui se battent pour maximiser leur contrôle de territoire.
Paniqués et délaissés à leur sort par l’État, ils laissent leur maison sans savoir où aller. Homme, femmes, enfants marchent avec des sacs à dos dans une ligne interminable à la recherche d’un endroit plus sûr en pleine nuit. Au début, la Police Nationale tentait de résister mais au final, ils ont lâché prise et la plupart des hauts gradés ont fui les zones concernées.
« L’OCNH n’a pas de mots pour exprimer sa désolation face à cette situation accablante et reproche à l’État son insouciance qui, au lieu de décider sur un plan sécuritaire d’urgence, se contente de multiplier les promesses et les réunions sans aucune suite. La population n’en peut plus, la Police Nationale est impuissante, la capitale est livrée aux banditisme, aux viols, aux assassinats », se plaint l’organisme de défense des droits humains.
Dans un tel état de fait, l’OCNH demande à la communauté internationale d’agir en urgence sur la situation sécuritaire du pays et plaide pour l’envoi d’une force multinationale visant à accompagner et renforcer les capacités opérationnelles, techniques et logistiques de la Police Nationale.
Laquelle intervention aidera à mettre en déroute les gangs armés qui règnent en maître et seigneur dans le pays particulièrement dans la capitale haïtienne et de rétablir la paix et la sécurité tant rêvé par le peuple haïtien.
« L’heure n’est plus au réunion ni aux promesses mais aux actes. Il faut arrêter avec cette hypocrisie visant à dire que la Police Nationale peut, pourtant chaque jour des citoyens honnêtes sont assassinés, enlevés ou violés par des gangs armés », souligne l’Organisation dirigée par Me Camille Occius.
FCN Haïti