Haïti-Canada/Crise: Pas d’Intervention militaire en Haïti, selon Bob Rae

« Une intervention militaire étranger en Haïti aurait peu d’impact durable pour Haïti ». C’est en outre, la réaction de l’Ambassadeur canadien à l’ONU, lors d’une interview accordée au journal « Glob and Mail, » un média américain, ce week-end. Il indique toutefois, que les discussions se poursuivent entre le Canada et ses partenaires dans la perspective de la stabilisation du pays.
Haïti, premier pays noir du monde à prendre son indépendance par les armes contre l’armée la plus puissante du monde (l’armée napoléonienne) en 1804, se trouve maintenant à une impasse inimaginable. Plus de 200 ans après, en lieu et place d’une nation forte, d’un État stable et des autorités responsables, il est parmi les pays les plus pauvres et les plus instables de la planète terre. Face à la crise socio-politique et sécuritaire corsée, l’international se place en arbitre mais n’arrive toujours pas à désarmorcer la bombe à retardement qui peut exploser à tout moment.
Parmi les pays qui s’érigent en leaders pour trouver une solution à la crise, le Canada en est un. En ce sens, il a été désigné pour prendre le leadership dans les démarches visant à poser les conditions concernant l’arrivée d’une intervention de force militaire multinationale dont l’une des missions principales serait de combattre les gangs armés et de faciliter la réalisation d’élections libres, honnêtes et inclusives dans le pays. C’est, d’ailleurs, une solution à laquelle les États-Unis d’Amérique s’y étaient accrochée durement.

À entendre la dernière intervention de l’ambassadeur canadien, à l’ONU Bob Rae, la donne a, semble-t-il, changé. Selon lui, une intervention de force étrangère aurait peu d’impact durable pour Haïti. Entre-temps, a-t-il précisé que le Canada et ses partenaires poursuivent les discussions en vue d’une solution beaucoup plus durable.
Pour mieux appuyer sa thèse, le diplomate canadien a fait référence aux différentes missions étrangères envoyées dans le pays comme en 1991 et en 2004 qui n’ont rien apporter de concret pour Haïti en terme de stabilité politique et sécuritaire.