Guerre en Ukraine : l’environnement, dommage collatéral du conflit six mois après

Ce mercredi 24 août 2002 fait exactement six (6) mois depuis que la Russie a lancée une invasion militaire en Uckraine 24 février 2022 sur ordre du président russe Vladimir Poutine. Aujourd’hui, les dégâts sont nombreux.
Après six mois de conflit, la mesure de l’impact environnemental de la guerre en Ukraine n’en est qu’à ses débuts. Ciblés par les frappes russes, les sites industriels ukrainiens ont laissé échapper des substances dangereuses pour l’homme et la nature. La biodiversité est particulièrement malmenée par l’effet des combats : sols, rivières, animaux et végétaux sont déjà en souffrance. Mais l’étendue des dégâts ne sera connue qu’une fois la guerre terminée.
En six mois de guerre, la Russie a perdu 5 420 véhicules militaires en Ukraine, selon les services américains. Presque autant de carcasses de ferraille abandonnées, parfois en pleine nature, ce qui ne manque pas d’inquiéter les militants de l’ONG Ukrainian Nature Conservation Group (UNCG).
« La capacité des réservoirs des chars russes peut aller de 500 à 1 600 litres », souligne ce groupe de défense de l’environnement. Certes, une partie de ces réservoirs étaient vides, « mais une certaine quantité d’huile s’en est échappée. Les lubrifiants et le gazole contiennent du plomb et d’autres métaux lourds, des arènes polycycliques présents dans tous les combustibles fossiles et un certain nombre d’autres composés organiques volatiles », alerte l’ONG.
La contamination des rivières et des sols ukrainiens reste l’une des craintes principales des défenseurs de l’environnement. Une inquiétude justifiée dans ce pays, l’un des plus industrialisés d’Europe, qui possède un stock de 6 milliards de tonnes de déchets liquides issus de l’activité minière et industrielle. Or, depuis six mois, ces sites sont fréquemment la cible des frappes russes.
Selon les données du Programme des Nations unies pour l’environnement, le conflit a provoqué des dégâts dans de nombreuses régions, avec des incidents dans des centrales et des installations nucléaires, des infrastructures pétrolières et gazières, dont des raffineries, des plateformes de forage, des pipelines de distribution, des mines de charbon et des sites agro-industriels. Des substances dangereuses, telles que des solvants, des engrais et de l’acide nitrique, ont été libérées par ces explosions.
Rappelons que ce mercredi 24 août est la fête nationale ukrainienne célébrée. Elle commémore la publication de la déclaration d’indépendance de 1991, de l’Ukraine face à l’URSS.
Par Eben-Ezer Delice
FCNHAÏTI avec AFP