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Excision en Guinée, une personne interpellée

Quatre fillettes, dont l’une en pleurs, ont été filmées dans un camp d’excision à Conakry, dans une vidéo tournée sur les réseaux sociaux, ce mercredi 13 septembre 2023. L’individu qui filmait la scène a été arrêtée. Les deux autres recherchées.

Bien qu’interdite, cette pratique d’ablation de certaines parties génitales de la fille ou de la femme, est très exercée en Guinée. C’est le deuxième pays le plus pratiquant après la Somalie sur une trentaine de pays de’Afrique. 97% des femmes entre 15 à 49 ans sont excisées.

Les auteurs et co-auteurs de cette affaire auront subir une peine de 0 à 3 ans ou 3 à 6 ans. Cependant, leurs parents dont les personnes âgées n’iront pas en prison malgré tout.

Les raisons de l’excision,

Cette routine devient une tradition . Selon les praticiennes, la femme doit être pure et respectée ( pas de sexe avant le mariage ).Certains hommes, refusent même d’épouser des femmes non excisées. Cet acte est pour eux, un moyen de contrôler la sexualité de la femme .

Les conséquences d’une telle aventure peuvent être assez néfastes pour les victimes au fil du temps, (problème de vidange du vessie, hémorragie, infection, infertilité, douleur chronique ou aiguë lors de la miction, au pire la mort….) pour ne citer que celles-là.

Compte tenu de la gravité de la situation, l’organisation des Nations-Unies, dans sa lutte contre les mutilations génitales s’efforce d’éradiquer cette pratique d’ici 2030.

En 2008, grâce aux Fonds des Nations-Unies de partenariat avec l’UNICEF qui dirige le plus grand programme mondial visant à accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines, on a pu passer de 30 à 17 pays .

Selon l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) ,entre 120 à 140 millions de femmes ont été victimes de ce que l’ONU appelle « une violation des droits de la femme ».

Du 28 février au 10 mars 2023, les résultats et recommandations d’une étude titrée » la non-pratique des mutilations génitales féminines en Guinée : Études de cas et recommandation pour une génération sans mutilations » ont été diffusées à Conakry.

À noter que le 6 février de chaque marque la journée internationale contre les mutilations génitales féminines.

Francesca Décorvil ✍🏼

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