Lors de la érémonie d’installation du nouveau Directeur Général de l’Office d’Assurance Travail, maladie et Maternité ( OFATMA), Dr Carl François, il a présenté le gros de son objectif et les axes sur lesquels il va intervenir pour redynamiser les hôpitaux de OFATMA, avec bien sûr la collaboration de toute l’équipe de l’institution. La rédaction de l’agence en ligne FCNHAÏTI vous propose le discours du Dr François.
Mr le Ministre des Affaires sociales et du travail
Mr le Directeur General de la Police Nationale
Monsieur l’ancien Directeur général de l’OFATMA
Messieurs, mesdames les hauts cadres de l’OFATMA
Messieurs, mesdames les employés de l’OFATMA
Chers amis et invités,
En premier lieu, je me dois de remercier le Premier Ministre Ariel Henry qui m’a désigné à ce poste de DG de l’OFATMA me donnant ainsi l’opportunité de mettre mon savoir-faire au service de mon pays encore une fois. Je dois aussi remercier plusieurs camarades et amis qui m’ont aidé à cheminer ces dernières années dans un contexte politique et économique difficile pour le pays. J’ai été précédé dans cette tâche par mon collègue le Dr Agabus Joseph qui a conduit pendant 5 ans les destinées de cette institution si importante dans le dispositif de protection sociale du pays.
Comme certains le savent, j’ai déjà passé plus d’un an au sein de l’OFATMA dans le cadre du montage de la CONAM et de la mise en place du volet Assurance Maladie de l’OFATMA. L’intégration du Programme d’Assurance des Employés de la Fonction Publique fut un grand succès duquel j’ai retiré une grande fierté professionnelle en y participant.
Néanmoins, à l’occasion de mon retour, je retrouve une institution en proie à des difficultés de différents ordres qu’il nous faut reconnaitre et accepter pour pouvoir en sortir.
L’OFATMA est une compagnie d’assurance santé publique, une institution de services.
Ma ligne d’action sera très simple comme Directeur Général de l’OFATMA : remettre la l’assuré de l’OFATMA et la satisfaction de ses besoins au cœur de la démarche d’action et des préoccupations de l’institution. Pour aboutir à ceci, il faudra augmenter les recettes de l’institution et rationaliser les dépenses par une gestion saine et transparente. Les actions prioritaires qui seront engagés par mon administration seront de rencontrer, de discuter de manière franche et de travailler avec les trois principaux acteurs de ce dispositif de protection sociale :
● Les assurés. Il faut impérativement se mettre à l’écoute et répondre aux besoins de certains groupes clés couverts par l’assurance maladie de l’OFATMA dont la police, le corps enseignant et les employés du ministère de la santé publique ainsi que les pensionnaires.
● Les patrons. Il convient de rétablir la confiance des patrons du secteur privé qui contribuent au financement de la protection santé sans qu’ils soient sur que les fonds décaissés servent effectivement aux bénéfices de leurs employés. L’État haïtien également en tant qu’employeur et propriétaire du Programme d’Assurance des Employés de la fonction Publique au travers du MEF sera adressé également pour une meilleure harmonisation de la gestion de ce programme.
● Les prestataires de services. Le modèle assurantiel en place au niveau de l’OFATMA est un mixte HMO (OFATMA à ses propres institutions) et PPO (OFATMA contractualise des médecins et des structures de soins hospitaliers pour fournir des services. La carte d’assurance de l’OFATMA est refusée dans de nombreuses unités périphériques de soins et chez des prestataires. L’une des raisons est certainement des barèmes de prestations trop basses datant de plus de 10 ans qu’il faudra réviser avec les prestataires en adoptant une méthode scientifique mais de manière raisonnable.
En dépit de tout, quelques pistes peuvent être explorées pour aider à étendre le système de protection sociale en santé en Haïti et rapidement dont :
● Le développement de nouveaux produits ciblant le secteur informel tel :
o Diasp-OFATMA. Une couverture d’assurance payée par nos concitoyens de la diaspora pour leurs parents vivant en Haïti.
o L’assurance moto-santé pour les motocyclistes. Dont le coût pourra être inclus dans les prix de vente pour une période de 2 ans au moins.
● Le partenariat public privé dans le cadre du développement d’une offre de service de santé de qualité accessible et disponible sur tout le territoire national. Les contrats de gestion des institutions publiques par des consortiums privés et le support au développement de l’offre de service par des prestataires volontaires au niveau des zones périphériques rentables sont autant de schémas à analyser.
Pour conclure, je remercie tous ceux et celles qui se sont déplacés pour venir assister à cette cérémonie de mon installation comme DG de l’OFATMA. Je leur apporte la garantie que tous les efforts seront faits pour améliorer la gestion de cette institution qui est en mesure de jouer un rôle central dans le financement de tout le système de santé au bénéfice de toute la population haïtienne.
Vive Haïti, vive la république ! yon konba ret yon Konba !
