Mouvement « Bwa Kale » : 204 présumés membres et proches de gangs exécutés, Selon un rapport du CARDH

Le mouvement « Bwa Kale » qui sévit en Haïti depuis plusieurs mois continue de faire couler beaucoup d’encre. Selon un rapport récent du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH), le bilan des présumés membres de gangs et de leurs alliés tués dans le cadre de ce mouvement a été Revisé à la hausse, atteignant le chiffre alarmant de 204 morts.
À travers ce rapport, le CARDH soulève des préoccupations quant à l’utilisation de ce mouvement à des fins revanchardes, mettant en lumière des exécutions liées à des règlements de comptes personnels. Cette situation suscite de vives critiques et pose des questions vis-à-vis le respect des droits de l’homme dans le pays.


Dans ce travail de recherche sur le mouvement « Bwa Kale », le CARDH fait mention de huit (8) départements qui sont déjà touchés dont les départements de l’Ouest qui a été le plus durement touché, avec 155 individus neutralisés, représentant ainsi 77,45% des décès recensés, de l’Artibonite avec 24 décès, soit 11,76% du total, suivi de la Grand’Anse avec 12 morts, soit 5,88%.
Des exécutions à des fins revanchardes
Le CARDH met en évidence une préoccupation majeure concernant l’utilisation du mouvement « Bwa Kale » à des fins revanchardes. Selon le rapport, il semblerait que certaines personnes, en s’alliant à des policiers et à des individus non identifiés, aient exploité ce mouvement pour régler des comptes avec des tiers, en raison de conflits antérieurs d’origines diverses. Cette révélation soulève des inquiétudes quant à la manipulation de ce mouvement à des fins personnelles, érodant ainsi l’objectif initial de lutte contre les gangs.
Controverses et remise en question des droits de l’homme
Les organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile réclament des mesures plus efficaces pour lutter contre le crime organisé sans compromettre l’intégrité des individus présumés coupables. Il est crucial de préserver l’équilibre entre l’ordre public et le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.
Le mouvement « Bwa Kale » en Haïti a été marqué par une augmentation significative du nombre de présumés membres de gangs et de leurs proches exécutés. Cependant, les révélations selon lesquelles ce mouvement est utilisé à des fins revanchardes ont jeté une ombre sur ses actions. Il est essentiel que les autorités haïtiennes prennent des mesures nécessaires pour garantir la lutte contre la criminalité dans le respect des droits de l’homme
Arnold Junior PIERRE
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