Menacé de mort à répétition, journaliste Dieudonné St Cyr a laissé le pays

En Haïti, la sécurité des journalistes est en péril comme tout autre citoyen paisible. Durant l’année 2022, au moins neuf journalistes ont été tués dans l’exercicedeleurfonction. Et depuis des dizaines d’années, les menaces de mort à l’endroit des journalistes ne cessent de proférer. La dernière cible est le journaliste de Radio Kingdom FM, Secretaire général du COLLECTF DES MEDIAS EN LIGNE, Dieudonné St Cyr, qui après de multiples menaces de tout genre, est obligé de fuir le pays le 12 mars 2023 pour ne pas être victime.
L’information a été confirmée par le Collectif des médias en ligne (CMEL) à travers un communiqué publié le vendredi 31 mars, consulté par l’agence en ligne Fact Checking News (FCN Haïti), à la suite des menaces visant ses membres.

Pour expliquer le départ du secrétaire général de l’association, Dieudonné St Cyr, le directoire de ladite association a informé depuis que CMEL s’est engagé dans la bataille pour que Romelson Vilsaint obtiennes justice, après qu’un policier l’a tué à l’intérieur du commissariat de Delmas 33, ses membres n’ont cessé d’être menacés.
« Des menaces de mort se faisaient au jour le jour, et personne du comité n’était pas épargnée. C’est la raison pour laquelle le secrétaire général du collectif des médias en ligne CMEL, Dieudonné St Cyr a pris le décision de quitter le pays après avoir reçu des appels anonymes pour lui intimider », peut-on lire dans le communiqué du CMEL.
Toujours dans l’idée d’expliquer le départ forcé du journaliste, CMEL a indiqué en date du 20 février, soit au lendemain de la correspondance de l’IGPNH, ordonnant à la direction générale de police de sanctionner le journaliste qui a tué Romelson Vilsaint, des individus non identifiés ont tiré sur sa maison. Devant ces menaces, Dieudonné St Cyr s’était vu contraint de se rendre au Cap-Haïtien (ville natale) pour se réfugier. Et le 12 mars 2023, il fuit le pays.
Cependant, face à ce climat de peur qui pèse sur les jours haïtiens, notamment les membres de la presse dont CMEL, les organisations de défense de droits humains et le gouvernement sont appelés à protéger les travailleurs de presse dans l’exercice de leur profession, car les professionnels de média doit exercer leur métier en toute liberté.
FCN Haïti