Conflit haitiano-dominicain: Luis Abinader fermera les frontières entre les deux pays

Le Président Luis Abinader a pris une décision audacieuse en annonçant la fermeture totale de points frontaliers entre la République Dominicaine et Haïti à partir du vendredi 15 septembre à 6 heures du matin. Cette mesure, qui englobe les frontières terrestres, maritimes et aériennes, a été décidée en signe de protestation contre la poursuite des travaux de construction d’un canal controversé sur la Rivière Massacre, près de la ville haïtienne d’Ouanaminthe, dans le Nord-Est.
En outre, le Président Abinader a également interdit l’entrée sur le territoire dominicain à neuf citoyens haïtiens soupçonnés de soutenir activement la construction de ce canal. Les noms des personnes concernées se trouvent en dessous du paragrape, mais cette mesure démontre la détermination du gouvernement dominicain à faire respecter son opposition au projet qui ne va pa ébranler la population de Ouanaminthe déjà en action.

Cette annonce a provoqué de réactions immédiates de la part de certains ressortissants haïtiens. Des dizaines d’entre eux ont fait le choix de retourner volontairement en Haïti ce jeudi. Ils ont été aperçus franchissant la frontière à Dajabón, portant avec eux des sacs et des valises, anticipant la fermeture imminente des frontières dominicaines.
Le canal sur la Rivière Massacre a été au centre de vives tensions entre les deux nations voisines depuis le début de sa construction. Les autorités haïtiennes soutiennent que le canal est essentiel pour le développement économique de la région, tandis que le gouvernement dominicain craint les conséquences environnementales et sociales du projet.

Toutefois, la Dominicainie utilise cette rivière depuis des années avec plusieurs branchements. Elle ne respecte pas le traité de 1929 signé avec Haïti sur l’utilisation des eaux de ladite rivière les deux côtés de la frontière.
À rappeler, le ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez, avait souligné que ce projet viole le Traité de paix et d’amitié perpétuelle et d’arbitrage de 1929, l’Accord frontalier de 1935 et le Protocole de révision des frontières de 1936.
La fermeture totale de la frontière estelle m meilleure décision? Il reste à voir comment cette décision impactera les relations binationales, l’avenir e du canal sur la Rivière Massacre et les impacts économiques négatifs sur le pays voisin.
Arnold Junior PIERRE
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