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Insécurité: RANAMSA-P pousse un cri d’alarme pour les « Madan Sara et les paysans »

La structure dénommée « Rasanbleman nasyonal Madan Sara Peyizan yo » (RANAMSA-P) se dit alarmée par l’aggravation du climat sécuritaire en Haïti où plusieurs « Madan Sara » ont déjà été victimes. Lors d’une conférence de presse bilan et de présentation du nouveau comité national de cette structure, organisée le jeudi 30 mars 2023, la coordination de ladite structure invite le gouvernement à poser des actions concrètes en vue d’enrayer le climat de violence qui s’intensifie dans plusieurs régions du pays, empêchant aux commerçants « Madan Sara » de mener à bien leurs activités quotidiennes.

Les « Madan Sara  » connaissent un calvaire. À cause des foyers de gangs, elles sont dans l’incapacité d’exercer leurs activités quotidiennes, a regretté la la présidente du RANAMSA-P, Mme. Mélita Pierre affirmant que le fait que plusieurs tronçons de routes sont sur le contrôle des bandits armés, des Madan Sara sont violées, tuées et kidnappées lors de leur passage sur les voies considérées comme « territoires perdues ».

Aux dires de Mme Pierre, les commerçants notamment les Madan Sara vivent dans la peur des attaques et des exactions des groupes armés. Ce, qui limite leur accès aux centres commerciaux et aux marchés publics pour faire écouler leurs produits. Par ailleurs, la présidente du RANAMSA-P, qui se fait passer comme la défenseure des Madan Sara, a expliqué que la crise sécuritaire associée à la hausse des prix des denrées alimentaires, a conduit à la détérioration de la sécurité alimentaire. Cette situation affecte sérieusement la population qui pour l’instant souffre de la faim, a martelé Mélita Pierre.

« Les Madan Sara sont considérées comme la force motrice de l’économie nationale, pourtant elles sont confrontés à un calvaire », a-t-elle lancé, pour montrer à quel point que les membres de ce secteur dit informel sont exposés dans l’exercice de leurs activités. Pourtant, le gouvernement n’a rien fait pour satisfaire les besoins de cette couche oubliée, a dénoncé Mme Pierre, estimant que l’économie haïtienne est entravée du fait que les « Madan Sara », sont traitées en parents pauvres.

Pour RANAMSA-P, l’heure est grave et il est temps d’agir. Comme étant la structure qui s’en charge pour apporter la revendication de ces derniers au plus haut niveau de l’État, et qui a paraphé l’accord du 21 décembre pour une meilleure solution a la crise haïtienne. La cheffe de fil du RANAMSA-P invite le gouvernement et les autres instances à conjuguer leurs efforts afin que le pays soit en paix et les Madan sara aient la chance de jouir pleinement leurs droits.

FCNHAÏTI

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