L’organisation EnpaK, dans le cadre de son projet « yon kominote pou nou tout» financé par l’USAID avec l’appuie technique du bureau du secretairie d’etat à l’intégration des personnes handicapés (BSEIPH), a organisé une formation de deux jours, les 13 et 14 février portant sur le renforcement des connaissances des personnes handicapées en cas de catastrophe naturelle. Cette activité réalisée en collaboration avec l’Union des femmes à mobilité réduite a aussi permis à ces deux structures de mettre en avant les instruments légaux relatifs à l’inclusion des personnes handicapées en Haïti.
Environ une trentaine de participants appartenant à des organisations de personnes handicapées ont bénéficié de ces deux journées de discussion sur les instruments légaux et autres cadres nationaux et internationaux relatifs aux changements climatiques incluant l’Article 11 de la CRDPH. Suite à quoi ils seront en mesure de faire des plaidoyers pour l’inclusion des personnes handicapées dans les programmes liés aux changements climatiques.
Selon Jo Ann Garnier, directrice executive de Enpak, cette formation permettra aux personnes qui ont un handicap d’avoir les connaissances nécessaires leur permettant de participer à la lutte contre l’exclusion des personnes qui vivent avec un handicap. « Les personnes handicapées doivent prendre part au plaidoyer pour le respect de leur droit et leur inclusion dans le cadre des programmes sur les changements climatiques » a fait savoir Garnier Insistant sur le fait que les personnes handicapées ou d’autres groupes minoritaires du pays ne devraient pas être mis de côté.
De son côté, Charline Augustin, coordinatrice de l’Union des femmes à mobilité reduite d’Haïti (UFMORH) a critiqué les autorités étatiques qui selon elle n’incluent pas assez les citoyens qui ont un handicap lors des prises de décisions. Leur inclusion dans la vie sociale, économique, politique (…) du pays est donc l’objectif principal du projet : yon kominote pou nou tout » prônant entre autres, le respect de la convention relative à l’intégration des personnes handicapées notamment dont son article 19.
En effet, mis a part l’insécurité qui expose encore plus la situation de ces personnes dans un pays où les infrastructures inadaptées ne permettent pas à bon nombre d’entre eux d’etre autonome, le pays fait également face à des catastrophes naturelles (cyclones, tremblement de terre). Par conséquent cette formation permettra aux bénéficiaires d’adopter les comportements adaptées leur permettant de survivre en cas de désastre. « les personnes handicapées font partie des plus vulnérables, les impacts des changements climatiques les touchent beaucoup plus parce qu’ils sont marginalisés » rapelle la directrice exécutive de Enpak.
Plusieurs des participants ont également exprimé leur satisfaction et ont promis de transmettre leurs connaissances aux autres membres des organisations auxquelles ils appartiennent à la fin de cette formation qui devra s’étendre à d’autres villes du pays ont promis les responsables de Enpak et UFMORH.
« Cette formation va renforcer les capacités des différents représentants des structures présents de sortes qu’ils puissent intégrer des programmes de soutien nationaux comme internationaux après le passage de n’importe quelle catastrophe naturelle» a dit Augustin.
Le programme « yon kominote pou nou tout et est déjà implanté dans 5 départements Rappelons que la situation des personnes handicapées constituent l’un des Objectifs de développement durable en 2030, un objectif qu’Haiti doit atteindre pour enfin se mettre sur la voie du développement.
Murdith Joseph
