Départ de Jovenel Moïse entre 2021 ou 2022: des partis pro et anti pouvoir s’affrontent dans un debat houleux
Le Président de la République doit-il quitter le pouvoir le 7 février 2021? Une question qui met à couteaux tirés des militants politiques et alimente chaque jour le débat dans l’opinion publique. A mesure que s’approche la date symbolique du 7 février des partis anti et pro pouvoir défendent leur thèse avec pour toile de fond l’article 134-2 de la constitution. Ainsi, depuis le début du mois de février 2021, des partis et regroupements politiques s’agitent, se positionnent pour ou contre l’échéance du mandat présidentiel de Jovenel Moïse le 7 février prochain.
Pour des partis et regroupements politiques comme Viv Ayiti, Konbit, Pitit Desalin, Fusion, le mandat du Président de la République qui a pris fonction le 7 février 2017 est arriver à terme. Ils disent tous s’appuyer sur les prescrits de l’article 134-2 qui stipule ce qui suit: « L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. » Ce qui signifie que le Président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au cas où le scrutin ne pourrait avoir lieu avant le 7 février, le Président élu prend fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection ».
Les partis et regroupements se l’opposition décrètent la permanence dans la perspective, disent-ils, de veiller au respect scrupuleux de la constitution. A cette fin, certains se déclarent prete à tout et pronent dans le même temps la désobéïssance civile. Par contre, les partis et regroupements proches du pouvoir utilisent une approche arythmetique pour certifier que le quinquennat de Jovenel Moise prendra fin le 7 février 2022. Selon eux, l’opposition politique est en train d’induire la population en erreur dans sa façon d’interpreter l’article 134-2. Le mandat présidentiel de Jovenel Moïse a commencé le 7 février 2017 et il doit prendre fin 5 ans après, soit le 7 février 2022. Planspa, Patrayil, Ayisyen pou Ayiti, Adim, PHTK, Conscience figurent parmi l’ensemble des partis et regroupements politiques qui partagent cet avis.
Ils dénoncent toute velléité des partisans de l’opposition à recourir à la violence pour faire valoir leur point de vue comme ils l’ont déjà prouvé à maintes reprises, soulignent des représentants de ces structures politiques. L’ensemble de ces partis et regroupements invitent la population au calme et à la vigilence absolue à la veille de la date du 7 février 2021. La Police Nationale d’Haïti, arguent-ils, doit se montrer à la hauteur de sa tache et sévir contre tout fauteur de trouble.
Soulignons que de l’avis de plusieurs citoyens avisés l’article 134-2 qui fait l’objet de debat dans la societe quant au début et à la fin du mandat présidentiel était adopté pour résoudre le problème du temps présidentiel dû aux péripéties politiques de toutes sortes. Cet article ne peut pas être compris sans une réflexion froide et calme sur les raisons pour lesquelles il a été pris, insistent-ils.
JA/Fact Checking News