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Delmas: La 2e édition du sommet annuel de l’atelier de travaux de recherches économiques pour mieux préparer l’avenir (ATREPA Haïti), une réussite bien méritée  


 
Au Palais Municipal de Delmas, ATREPA Haïti a réuni plus d’un millier de participants pour la 2e édition du Sommet National d’Éducation Financière, Économique, Numérique et Entrepreneuriale, ce samedi 11 décembre 2021. Avec la participation d’intervenants nationaux et internationaux, cette deuxième édition annuelle se penchait sur des thématiques comme la finance verte, finance locale et développement local, finances d’entreprise et finance de marché, impact des ONG et des institutions internationales sur l’économie haïtienne, entrepreneuriat, assurances et système de crédit, sans négliger les enjeux de l’intelligence artificielle.


Consacré à la formation des jeunes, ATREPA Haïti qui est une organisation de jeunes professionnels évoluant dans des disciplines multiples, a réalisé tout au long de l’année des activités relatives à sa mission sur différentes thématiques. Comme à l’accoutumée, elle a clôturé son agenda annuel par l’organisation d’un sommet d’éducation financière, économique, entrepreneuriale et numérique. Ce dernier qui vise les étudiant.e.s, les professionnel.le.s, les leaders communautaires et les entrepreneur.e.s, a aussi ciblé des jeunes écolier.e.s qui ont répondu en grand nombre. Ce sommet annuel, de portée nationale et internationale , se donne pour objectif d’aider les groupes cibles à mieux cerner les outils économiques et financiers, mieux appréhender l’entrepreneuriat à l’ère du numérique et des enjeux de l’intelligence artificielle tout en renforcant leur capacité par l’expérience et la pratique des choses. Cette deuxième édition se diffère de la précédente non seulement par la quantité des rubriques et intervenants mais aussi par la présence de la Directrice de l’éducation  financière  de la Banque de France (EDUCFI), Madame Stéphanie Lange-Gaumand.
Dès l’aube de la journée du 11 décembre 2021, les différents groupes cibles et intéressés de cette grande activité, des jeunes leaders et entrepreneurs, des professionnels, des étudiants et des écoliers de divers horizon se massaient sur la cour de la Mairie de Delmas pour assister à cette deuxième édition. D’entrée de jeu, ce public motivé et assoiffé de connaissances a pu assiter à l’intervention en ligne de la Directrice d’Éducation Financière de la Banque de France (EDUCFI), Mme Lange-Gaumand sur la finance durable qui s’explique par une finance verte, solidaire, et responsible; Dans le cadre du développement durable, Elle a surtout insisté sur leurs enjeux liés aux changements climatiques.

En effet, si la finance solidaire s’inscrit dans une économie plurielle et inclusive qui cherche a démocratiser l’économie par des engagements citoyens, la finance verte doit préoccuper des enjeux environnementaux et de la biodiversité. Ce qui rallie la finance durable à une triple contraintes sociale, économique et environnementale.
Les entreprises nationales doivent mieux canaliser leur financement afin de s’aligner aux exigences mondiales. Ainsi, Monsieur Eddy Labossière a fait une photographie du système financier et bancaire haïtien, un système qui ne favorise ni l’inclusion financière ni  la finance solidaire. Mr LABOSSIÈRE a insisté sur les problèmes liés au système crédit haïtien, qui, selon lui , n’incite pas les jeunes à investir dans  l’entrepreneuriat à cause du taux d’intérêt trop élevé en raison des facteurs de risques et d’incertitudes.


 Les collectivités territoriales ont aussi leur rôle à jouer dans le processus de développement économique et social du pays , c’est pour cela que Monsieur Luc Wans Duvalsaint, Directeur exécutif de la FENASEC, attire l’attention du public sur les responsabilités des autorités locales envers la communauté qu’elles dirigent par la création des conditions socio-économiques favorables au développement durable. En effet, il a orienté l’essentiel de son intervention à la découverte des collectivités territoriales à travers leur organisation et leur fonctionnement. Par ses expériences entant que délégué de ville, membre de l’assemblée municipale et maire de la commune de petite rivière de l’Artibonite, Monsieur Duvalsaint invite toutes celles et tous ceux originaires de la province de penser à rentrer chez eux afin de participer activement et fièrement à la construction de leur coin natal. Plus loin, il souligne que la création d’emplois et de richesses dans les territoires passeront par la décentralisation et la gestion transparente des ressources publiques.


Dans la même lignée de gestion financière, le Consultant en Gestion Financière, Monsieur Stanley Quitel à orienté son intervention sur la gestion financière personnelle qui consiste en soit à gérer ses revenus et dépenses ou plus largement gérer ses rentrées et sorties au quotidien. Une gestion qui, selon Monsieur Quitel, doit avoir un objectif qui passe par gérer les dépenses de fonctionnement , dégager un fonds de réserve pour les imprévus et des fonds permettant d’effectuer des dépenses d’investissement. De plus, dans son intervention, Monsieur Quitel a aussi présenté les différents outils financiers disponibles sur le marché haïtien, comme la banque mobile avec le télephone, les différents comptes de banque tels le compte d’épargne, le compte courant ou le compte épargne-chèque produit peu utilisé, les cartes de débit et les cartes de crédit, la banque en ligne ou les interconnexions entre ses différents systèmes.


Conscient aussi de l’impact de l’ère numérique sur nos activités quotidiennes, le Dr. René Jean-Jumeau de son côté, Directeur de l’Institut Haïtien de l’Énergie, a apporté sa contribution en insistant sur l’information des jeunes à propos des technologies qui commencent tout juste à faire partie de l’environnement professionnel et social dans le monde et plus particulièrement en Haiti. Il a présenté en exemple: les ordinateurs portatifs à fonctions multiples, les véhicules électriques, interconnectés et autonomes; l’Intelligence Artificielle qui influence déjà nos vies; l’Internet des Objets, etc.

En raison de la transformation technologique de notre façon de vivre, certains métiers disparaîtront et seront remplacés par d’autres: les jeunes doivent donc se former aux métiers du futur. L’ancien minisre à la Sécurité Énergétique a mis l’accent sur la nécessité pour les jeunes d’avoir confiance en leurs capacités et d’apprendre à maîtriser ces nouveaux outils, de les adapter, de les modifier et de les utiliser pour gagner de l’argent en Haïti.


Plus loin, le  Politologue Kenley Jean-Baptiste a fait une intervention sur l’impact des ONG et Institutions internationales dans l’économie haïtienne. Faisant une radiographie de l’économie haïtienne, il a montré clairement que la situation de désastres socio-économiques que l’on vit est dûe par rapport à l’absence de bonnes politiques économiques des gouvernements et l’irresponsabilité de l’Etat.Pour lui, en évaluant les impacts, qu’ils soient bons ou mauvais, il a notifié encore que l’Etat a le monopole d’orienter les ONG en vertu des axes prioritaires d’intervention. Elles sont là pour apporter des aides, mais l’organe de contrôle doit spécifier les mesures adéquates. C’est bien dans cette perspective,  qu’une solidarité internationale peut s’inscrire dans une logique de développement fondée sur l’échange et l’auto-organisation. Ce qui va conduire à une transformation sociale par les acteurs concernés eux-mêmes.
Dans cette lignée de transformation sociale, ATREPA conscient de l’impact de l’entrepreneuriat dans ce processus de développement, a aussi donné l’opportunité à des entrepreneurs afin d’inciter les jeunes à créer et impacter leur communauté respective. En effet, avec un panel composé de Patrice Bayard (Co-founder Access Haïti), Ben Marley Pascal, Fondateur et PDG de Canara Magazine, de Mme Kemissa Trecile , Juriste et activiste ,  et du communicateur et auteur Skason Baptiste.

Ces auteurs font non seulement une photographie de leur début et parcours dans les affaires , par le partage d’expériences, mais aussi ont encouragé les jeunes à créer de la valeur tout en les motivant sur la situation actuelle du pays qui incessamment débouchera sur des opportunités d’avenir. Pour y parvenir, il faut nécessairement développer l’esprit entrepreneurial tout en misant sur la discipline financière, a martelé Monsieur Pascal. Et que toute idée peut se tranformer en opportunités d’affaires si seulement on est motivé et dévoué, poursuit Monsieur Bayard. De surcroît, Madame Trecile insiste sur le fait qu’investir dans les femmes est l’un des moyens les plus efficaces d’accroître l’égalité et de promouvoir la croissance économique inclusive et durable. Les investissements réalisés dans les programmes spécifiques aux femmes peuvent avoir d’importantes répercussions sur le développement, puisque selon l’entrepreneure, les femmes consacrent généralement une plus grande part de leur revenu à la santé, à l’éducation et au bien-être de leur communauté que les hommes.
 
Enfin, cette activité annuelle qui a réuni plus de participants que la précédente, a permis a plus d’un milliers de jeunes d’apprendre des expériences des différents intervenants , de renforcer leur capacité , et mieux comprendre les stratégies et les mécanismes des marchés, et en outre  à se rencontrer dans une ambiance éducative et conviviale en créant un réseautage social,  vers une plus grande implication dans notre société.
Quelles sont les nouvelles perspectives de ATREPA Haïti pour la nouvelle année 2022 ? Quelles sont les attentes du grand public qui en grande partie témoigne leur dévouement aux choses de l’esprit ?
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Smith DORISCA
Pour ATREPA Haïti
 
 

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