108e année de l’occupation américaine en Haïti : Une journée de réflexion organisée sur ses conséquences dans la crise haïtienne
L’occupation d’Haïti par les États-Unis a débuté le 28 juillet 1915 avec le débarquement des 330 Marines américains qui furent envoyés par le président américain Woodrow Wilson afin de protéger les intérêts économiques américains. Pour commémorer cette date historique, plusieurs structures socio-politiques et syndicales ont organisé une journée de réflexion sur cette occupation et ses conséquences.
Cette journée ont été marquée par une conférence-débat et une exposition de photos de personnalités politiques ayant été victimes des occupants américains. Aussi, c’était l’occasion pour les initiateurs d’évoquer la dilapidation des fonds Petro Caribe et les souffrances endurées par le peuple, explique Guy Numa, l’un des initiateurs.
Guy Numa a présenté un exposé sur l’impact de l’occupation américaine (1915-1934), soulignant les dégâts considérables causés au pays, des massacres sur des paysans, le vol des ressources minières et la destruction des forêts, entre autres conséquences néfastes de cette période sombre de l’histoire d’Haïti.
De son côté, Josué Mérilien, coordinateur de l’UNNOH, est convaincu de l’importance de revenir sur cette page sinistre de l’histoire pour mieux comprendre le comportement des États-Unis dans la crise actuelle d’Haïti. Il met l’accent sur le niveau élevé de banditisme en Haïti qu’il attribue à l’utilisation d’armes de gros calibre et de munitions provenant des américains, selon un rapport des Nations Unies publié lors d’une session spéciale en 2022 sur le cas d’Haïti.
Professeur Josué Mérilien appelle la population à se mobiliser contre cette pratique suicidaire afin de créer les conditions nécessaires qui permettront à toutes les générations futures de vivre en paix sur la terre de leurs ancêtres.
Au final, cette journée de réflexion a permis de sensibiliser davantage sur les conséquences historiques et actuelles de l’arrivée des Yankees sur le sol dessalinien, tout en incitant à une prise de conscience collective pour un avenir meilleur d’Haïti.
Arnold Junior PIERRE
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