« Malgré le refus des autorités, mon mari obtiendra justice », martèle Martine Moïse

Ce jeudi 7 juillet 2022 marque le premier anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse qui était assassiné dans sa résidence privée, à pèlerin 5, par un commando étranger. À cette ccasion, l’ex première dame, Martine Moïse a fait de nouvelles déclarations concernant ce crime barbare commis à l’encontre de son mari.
Lors d’une interview accordée à RFI, elle a passé en revue le fait, affirmant que l’assassinat a été planifié en grande partie à l’extérieur d’Haïti, et quant à l’instruction du dossier à Port-au-Prince, elle n’avance pas. « L’assassinat de mon mari, la tentative d’assassinat sur ma personne, les séquelles sont et seront, je pense, permanentes », a lâché Martine Moïse, dont la parole s’est faire rare depuis le 7 juillet 2021.
Un an après l’assassinat de Jovenel Moïse, les commanditaires et le motif du crime restent inconnus. 73 personnes sont visées par l’enquête judiciaire, 43 d’entre elles ont été inculpées. Si l’on sait aujourd’hui que l’assassinat a été planifié en grande partie à l’extérieur d’Haïti, l’instruction du dossier à Port-au-Prince n’avance pas. « Le simple fait que les juges soient obligés à chaque fois de se démettre du dossier traduit un malaise et un refus des autorités en place de donner justice au président », estime l’ex-Première dame qui ne désespère pas pour autant qu’un jour la lumière soit faite. « Je pense qu’un jour – j’espère ne pas devoir attendre 35 ou 40 ans – Jovenel Moïse obtiendra justice », a-t-elle déclaré.
Interrogée sur le fait qu’elle a boudé l’invitation du gouvernement pour prendre part aux cérémonies officielles de commémoration organisées en mémoire de Jovenel Moïse, Mme Moïse a tenu à expliquer qu’elle a décidé de bouder cette invitation pour une question d’élégance.
Et malgré les obstacles liées à l’enquête du dossier Jovenel Moïse et le refus des autorités haïtiennes, elle dit espérer qu’un jour là lumière soit faite sur l’assassinat de son mari. Cependant, elle a convaincu que l’enquête traîne parce que le ministre de la justice actuelle est l’ancien avocat des oligarques contre lesquels le président se battait. « Rien que cela met n’importe qui sur la piste pour voir que ça va traîner. Mais je ne vais pas me décourager. Je vais continuer à demander justice jusqu’à ce que le peuple et nous, la famille, l’obtenions*, a souligné l’ex première dame Martine Moïse sur les ondes de la RFI, ce jeudi 7 juillet 2022.
Et concernant la situation sécuritaire qui n’a cessé de se dégrader en un an (l’ONU a chiffré à 200 au moins le nombre d’enlèvements rien qu’au mois de mai 2022) et sur l’absence de transition politique à la suite de l’assassinat, Martine Moise lance un appel. « Résolvons nos problèmes pour qu’entre Haïtiens nous puissions vivre chez nous, en Haïti, et que nous cessions d’être des nomades. Mon avenir est chez moi, en Haïti ».
FCN Haïti