Le déploiement d’une force multinationale en Haïti, les bandits n’entendent pas se replier

Le gouvernement haïtien a sollicité de l’aide à l’échelle internationale dans le but de donner le bras aux forces de l’ordre pour combattre le banditisme généralisé en Haïti. « la police est dépassé par les événements », a relaté le premier ministre Ariel Henry dans sa motion, ce qui a permis au gouvernement Kényan de proposer son pays afin de diriger une force multinationale et aider l’institution policière.
Première visite d’une délégation du Kénya sur le territoire national
Une délégation Kényane s’est rendue sur le terroir haïtien, le lundi 21 août 2023. Cette première intervention consistait à faire une évaluation du terrain en vue de mettre sur pied une bonne stratégie dans leur mission.
Toujours est-il, quelques heures plus tard, le peuple apprend que l’objectif de la délégation du kanya est de protéger certains biens et bâtiments de l’état, et non de combattre le banditisme. Pendant leur séjour en Haïti, une manifestation a eu lieu dans la capitale, où les manifestants demandent à ce que le pays africain emballe certains leaders politiques .
Parallèlement, les habitants de Carrefour-Feuilles fuyaient leurs prédateurs. Aucun recul, aucune crainte apparente, même avec la venue de ce groupe d’étrangers . C’est comme si, ces hors la loi savaient déjà ce qui allait se dérouler lors de la rencontre.
D’autres pays soutiennent l’idée de faire venir cette force multinationale
La venue des forces étrangères en Haïti, un sujet qui fait l’objet de multiples meeting depuis pas mal de temps. « La solution doit être purement haïtienne », telle a été la dernière version. Cependant, la déclaration kényane a fait réagir plus d’un. La Caricom entend s’entraider. Par la suite s’amène le Canada , puis les États-Unis . A noter que les supposées sanctions prises par ces deux derniers n’ont pas été d’une grande utilité pour le pays.
La force multinationale en Haïti crée des pour et des contre
Si pour certains c’est une délivrance majeure, pour d’autres, il s’agit d’une décision sarcastique. Si l’on se réfère aux propos de l’ex-premier ministre Claude Joseph dans ses propos .
Par ailleurs, une bonne partie de la population ne semble pas duper, à en écouter certains témoignages comme une marchande « madan Sara » qui énonce: gouvènman vann peyi a bay etranje. Se pa Ede yap vin Ede nou. Politik kap fèt »!
Les gangs armés gagnent du terrain
De » Gran Ravin à impasse Eddy en moins d’un mois . Ça fait beaucoup pour un déviant activement recherché par les forces de l’ordre. Ils sont nombreux. Plusieurs maisons incendiées, environ un milliers de sinistrés recensés. Un bilan qui s’avère être partiel, puisqu’hier encore la population ruait dans certaines zones avoisinantes sous la pression des gangs armés . C’est la chasse à l’homme.


La rentrée scolaire paralysée
Avec le nombre depassant plusieurs milliers de réfugiés dans certains établissements scolaires, la rentrée des classes prévue pour le 11 septembre prochain, le calendrier scolaire à l’air difficile à respecter.
La création d’une commission par le ministère de l’éducation nationale pour enquêter sur l’effectif d’élèves déplacés ne satisfera pas les parents victimes de ce fléau, pour une réouverture des classes aussi proche.
Des institutions publiques et privées abritent les victimes. Même si leur évacuation était envisageable, cette stratégie irait nous entourlouper; comment organiser la rentrée scolaire sous un tel climat? À quand la fin des gangs ? Quand viendra t-il la force multinationale en Haïti ?
Francesca Décorvil