Le collectif défenseur plus passe en revue la situation des droits humains en Haïti en 2020
Le collectif défenseurs Plus dresse un tableau sombre de la situation des droits humains en Haïti durant l’année 2020 .Les droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, des droits de solidarité et spécifiques ne sont pas respectés ni protégés,rapporte le collectif dans un rapport sur la situation des droits humains en Haïti pour l’année écoulée .
Dysfonctionnement du parlement ,nomination des agents exécutifs intérimaires au niveau des mairies ,publication de plusieurs décrets en particulier les décrets concernant le code pénal et l’agence nationale de l’intelligence ( ANI) sont autant d’éléments prouvant clairement que les droits civils et politiques ont connu un revers considérable dans le pays,note l’organisme de défense des droits humains .
S’agissant du droit à la justice, les justiciables n’ont pas pu jouir de ce service public en raison des grèves à répetition qui ont secoué le système judiciaire. Des greffiers ,commis parquets,magistrats debout et assis ont observé des arrêts de travail pour exiger de meilleurs traitements et des avantages sociaux.
En outre ,chaque acteur du système judiciaire se conduit en maître et seigneur en défaveur des justiciables. La justice haïtienne est loin d’être indépendante, commente le collectif défenseurs Plus.
En ce qui a trait aux droits à la sécurité, à l’éducation, à l’alimentation, à la santé, le tableau n’est pas different. En témoigne, le climat violent et l’insécurité généralisée qui prévalent dans le pays.
L’organisation de défense des droits humains constate avec inquiétude que les actes kidnappings et de séquestrations ont atteint un record vertigineux durant l’année écoulée.Mais, le collectif défenseurs Plus regrette que la PNH n’ait pu déjouer ou libérer des otages.
Fort de ce constat alarmant ,le collectif recommande ,entre autres , aux autorités de sanctionner les policiers qui agissent avec violence contre les citoyens et citoyennes au cours des mouvements de revendications; annuler tous les décrets ; appliquer la constitution de 1997 ; nommer les juges certifiés,organiser des assises criminelles et correctionnelles; démanteler réellement les gangs ,augmenter le budget alloué au secteur santé et réviser le salaire des enseignants dans les écoles publiques.
Jean Allens Macajoux