La Chronique de Jean MAPOU À l’intention de mes lecteurs: Je veux faire de mon mieux, mais je suis du mauvais côté de la barrière.
Par Jean Junior JOSEPH
Loin de moi l’idée de vous trouver des excuses pour tenter de justifier mon irrégularité dans les colonnes du FCN toujours affichée sur vos de téléphones portables. Mais je voudrais vraiment que vous comprendriez la galère d’un journaliste qui tente de s’engager autrement dans la dynamique du changement dans sa communauté, alors qu’il n’est membre d’aucun clan, d’aucun petit club restreint ni société secrète qui régi les choses dans l’ombre.
Aujourd’hui je me réjouis de lire les critiques et les remarques qui m’ont été parvenues, non à cause de la piètre qualité de mes idées mais parce que je vous ai manqué. Sans aucunement vouloir m’enorgueillir je dois avoir que ce sont des commentaires constructifs qui ne tendent qu’à verser de l’huile dans mon moteur pour que je puisse aller de l’avant. Et peu importe si vos critiques étaient négatives, cela signifierait que vous me lisez et que je compte à vous yeux. Rien que pour cela, je me dois de me stabiliser et tenir l’irrégularité de mes réflexions dans le seul but de vous satisfaire.
Ce n’est pas dans mes habitudes de me plaindre et ce n’est non plus mon intention. Mais il faut que vous compreniez toute œuvre, telle qu’elle soit, raconte une histoire ou parfois la cache. Il y a un homme qui vit derrière ces œuvres, si tenté que mes écrits le soient. Pour nombre d’entre-nous, écrire peut-être une échappatoire, un voile sous lequel se cache notre vrai visage, notre vraie vie. Nous ne sommes pas souvent ce que nous écrivons. La joie, l’enthousiasme et la félicité. Toutes ces énergies, ce bonheur inspirant dans nos écrits, c’est toujours ce à quoi nous aspirons.
On a souvent considéré ceux qui prennent le temps d’écrire ce qu’ils ressentent comme des hommes à part, à l’abri de tout; parfois sans souci, sans crainte ou la moindre anxiété sur ce qu’il adviendra de leur vie. On ignore même parfois si l’auteur de l’ouvrage a une vie voire une famille… pour des hommes tels que les écrivains, les journalistes, les artistes et les penseurs on exige l’austérité, le célibat ou l’abstinence et parfois les trois. Alors que ceux-ci font partie de la minorité qui procure le plus grand bien à leur communauté. Mais jamais bien payés.
Un journaliste est un témoin de l’histoire contemporaine, il écrit et décrit le temps présent. Mais ce faisant, sa vie se transforme en un va-et-vient entre le travail, ses exigences et la production intellectuelle. Mais au moment où comme moi, il va finir par s’en lasser, soudain arrive un commentaire, fait quelque fois par désobligeance, mais qui le revitalise et lui redonne gout à avancer et poursuivre sa voie sacerdotale.
J’ai fait mes débuts dans ce métier à un moment où le journalisme devenait une espèce de piscine de Bethesda, très agitée… je suis d’autant plus formé par l’ancienne génération dans la nouvelle tendance. Ainsi, j’ai toujours évolué entre les deux feux; Comme pour quelqu’un qui est né du mauvais côté de la vie.
Pendant plus de 15 ans de carrière, si vous voulez bien m’accorder ce vocable j’en ai beaucoup appris, et grandi. J’ai navigué contre des courants, j’ai résisté à des vents contraires, tant d’expériences et tant d’anecdotes, la réalité demeure ce qu’elle est: le journaliste reçoit des pourboires, même dignement.
Il est courant de dire qu’une presse libre est l’oxygène de la démocratie, et que les medias y jouent le rôle de gardien. Dans les sociétés démocratiques les journalistes jouissent un certains nombres de droits. Toutefois en examinant l’exercice de cette profession en Haïti, demandons si c’est nous qui ne sommes point une presse libre ou si c’est notre société qui n’s guère démocratique.
Pardonnez-moi, d’avoir grandi en dehors de ce que vous appelez la grande cour «gra Lakou». Mais y-a-t-il une cour pour les grands dans notre presse. Si la Chronique de Jean Mapou ne parvient pas à garder sa constance, c’est parce que je suis pris entre tous les feux… le travail, la famille, les exigences envers moi-même, les exigences et l’amour du métier, vos attentes et votre satisfaction.
Merci aux confrères et collaborateurs dont les critiques et remarques se sont avérés revitalisantes. Vous m’avez vraiment remonté le moral. Ne me méprenez pas, et épargnez-moi un peu vos jugement si vous ne vous enquériez point. Sachez que je vais faire de mon mieux. Je m’y engage!
Jean Jr Joseph