Alors que le processus électoral est mis en branle par le conseil électoral provisoire, l’office national d’identification peine à livrer correctement la carte d’identité unique aux citoyens. Dans les différents kiosques de livraison comme dans les centres d‘enregistrement des données les gens font la queue pendant des heures pour obtenir leur carte.
Il est déjà 1 heure de l’après-midi, ce lundi 7 décembre 2020, le kiosque Occyde Jeanty au champ de mars, était bondé de gens venus retirer leur carte ou se faire enregistrer. Un tohubohu comme dans un marché public, avons-nous pu constater.
De longues files d’attente composées pour la plupart de jeunes et d’écoliers. C’est la même galère tous les jours, a avoué un agent de la protection civile, soulignant que parfois les mêmes visages reviennent plusieurs fois en vain.
Romuald et Sandra sont déjà à leur troisième rendez-vous. Ce lundi, leurs attentes seront loin d’être comblées. Car cela fait plus de 3 heures qu’ils font la queue. «Nous avons déjà dépensé presque tout notre argent de poche pour nous acheter des rafraichissants… si vous n’avez pas les moyens pour soudoyer quelqu’un, ou si vous n’êtes pas amis avec un policier ou un responsable, vous serez étonnés de rentrer chez-vous bredouille, sans la carte…» se plaignent-ils.
Alors que le gouvernement est en train de mettre les bouchées doubles en vue de l’organisation du referendum constitutionnel et des prochaines élections; il n’y a pas longtemps qu’un accord est signé entre l’ONI, le Ministère de la Justice et le CEP pour la transmission des données et la constitution des listes électorales, la dotation des citoyens d’une pièce d’identification à ces effets demeurent encore un casse-tête pour les autorités.
