Haiti/Droits humains : l’OCNH organise une conférence débat sur la corruption

La corruption est un fléau mondial qui entrave le développement socio-économique de beaucoup de pays. Même Haïti n’y échappe, car, ce phénomène fait partie des quotidiens des haïtiens. Alors, dans l’idée d’aider à mieux comprendre l’impact de la corruption dans la société, l’OCNH a organisé le mercredi 15 juin 2022, une journée de conférence-débat dans son local, sis à Delmas 60, où des intervenants connus de tous ont pris part.

Cette conférence-débat s’est tenue autour du thème : « Corruption en Haïti ». Par cette activité, l’objectif visé est de sensibiliser et renforcer les connaissances des hommes de lois et des citoyens dans la lutte contre la corruption, a fait comprendre le numéro 1 de l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH), Me Camille Occius, en marge de cette conférence, considérant que la corruption comme un cancer.
À en croire le défenseur des droits de l’homme, la corruption a des répercussions graves sur la justice, l’économie et sur la société en générale. Elle est aussi une violation des droits humains, a lâché Me Camille Occius. Toutefois, le maître à penser de l’OCNH a, en outre, indiqué que cette activité s’inscrit dans une série de conférences et a pour but d’attirer l’attention du grand public sur la nécessité de s’impliquer dans la lutte contre la corruption.

La bataille contre ce fléau doit être la bataille de tous les haïtiens en vue de forcer les autorités étatiques à appliquer les principes de la bonne gouvernance. À part de celle-ci, l’OCNH dit compter intensifier ses conférences dans les villes de province toujours dans l’idée de faire la promotion de la bonne gouvernance.
Pour animer cette belle journée de discussion consacrée à la corruption, l’OCNH a fait venir deux intervenants, en l’occurrence, Me Josué Sigué, avocat de l’ULCC et l’économiste Enomy Germain. Chacun d’eux a abordé un sujet bien spécifique afin de permettre à l’auditoire de mieux appréhender ce phénomène (corruption) qui met en retard les Etats.

Tout au long de cette discussion, les deux conférenciers ont donné certaines éclairages sur cette question assez épineuse, qui est l’impact de la corruption dans l’administration publique et dans la société en générale. Avec l’avocat Josué Sigué, les participants constitués des hommes de lois, des journalistes et des membres de la société civile, ont été informés sur la mission de l’ULCC, sur les textes légaux et les conventions en matière de lutte contre la corruption.
Et, avec l’économiste Enomy Germain, plusieurs points économiques étaient au centre des débats notamment la finance publique, la question du budget, la pauvreté, l’inflation, la bonne gouvernance et la corruption. Parlant de la corruption, pour Enomy Germain c’est un indicateur de mauvaise gouvernance qui a des répercussions sur l’économie et le social. Elle sape les fondements de l’État de droit, instaure les inégalités et accroître la pauvreté. « C’est un obstacle au développement. Pour bannir cette pratique qui gangrène le pays, il faut que les autorités étatiques renforcent les institutions de contrôle », a estimé le chroniqueur économique, affirmant que Haïti est le 4e pays de l’Amérique qui a le taux de l’inflation le plus élevé.
Après le déroulement de cette activité, les participants ont exprimés leur satisfaction pour une telle initiative. C’est le cas du journaliste Andrice St-Jean qui a félicité l’équipe de l’OCNH pour avoir organisé cette conférence-débat portant sur la corruption. Selon le journaliste, la corruption est à tous les niveaux dans le pays. Vu les répercussions graves de ce fléau, il a estimé que toutes les institutions du pays notamment celles chargées de lutter contre la corruption, devraient être impliquées pour pouvoir la freiner.
FCN Haïti