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Entre constat et Analyse

Depuis environ une décennie, le constat est sans appel, un régime a choisi délibérément de se présenter sous la forme ou l’appellation légitime liée au néologisme (bandit légal) qui, par la suite a occasionné la fédération du phénomène de banditisme dans le pays, avec la complicité de la communauté internationale ainsi polarisé ce phénomène méphitique. Le constat est d’autant plus frappant que certains acteurs politiques ou de la société civile ont accepté et cautionné consciemment un adjectif mélioratif pour définir des chefs de gangs ( Leader Communautaire). Il s’agit bien là de ce que j’appelle la bêtise haïtienne atteignant son paroxysme.

Ces dix dernières années se profile l’amer constat à travers lequel ce pays tend à légitimer le banditisme, que ce soit à travers ses politiques publiques, ses acteurs politiques, ses groupes d’intérêts, sa sphère médiatique ou tout bonnement, à travers la passivité de la société civile autrement dit la société dans son intégralité.

La communication politique qui est à caractère interprétatif généralement renferme les détails de taille qui constituent la quintessence des non dits, et les non dits sont l’essence du message codé. Delà nous pouvons comprendre certains langages, certaines attitudes pour ne pas dire, certains messages sociologiquement et politiquement voilés. Notamment: le manque d’adoption des mesures drastiques par l’Etat pour enrayer ce phénomène macabre, deuxièmement le fait que nos médias ont transformer les chefs gangs en rock stars, troisièmement du fait que les acteurs et les groupes d’intérêts donnent l’impression qu’ils s’intéressent davantage qu’aux groupes armés qu’à une quelconque stabilité.

Une analyse logique nous laisse en déduire que le banditisme en Haïti n’est pas dû aux hasards ni n’apparaît de façon spontanée mais plutôt ,il s’agit d’un construit. Pour certains cela caractérise une fenêtre d’opportunité, que ce soit dans le contexte politique, (outil électoral) dans le contexte économique, (concurrence économique), pour d’autres , un moyen permettant d’avoir la capacité de nuisance pour imposer son influence et sa volonté, cela dit, pour ces raisons listées soit dit en passant exhaustive, chacun ou chaque secteurs disposes son groupe gang.

In fine, la gangterisation de la société haïtienne n’est autre qu’un processus de dépossession de la violence légitime entre les mains de l’Etat, afin d’avoir le monopole d’une violence immunisée dite légale, pour que les bénéficiaires de ce système puissent aisément vaquer à leur activité improbe et corruptible, en toute quiétude. C’est la théorie du désordre organisé.

Ps; comprenne qui pourra.

Signé : Jefferson Bonissant

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