Canada: La venue massive des étudiants internationaux dans les universités et les collèges crée de nombreux problèmes

Selon le “Globe and Mail”, la venue massive d’étudiants internationaux dans les universités et les collèges canadiens crée de nombreux problèmes logistiques à la fois pour ces établissements et pour les étudiants concernés.
Au Canada, des étudiants étrangers déchantent. En deux ans, Deepali Verma, une étudiante indienne inscrite à l’Université du Cap Breton, en Nouvelle-Écosse, n’a assisté qu’à un seul cours sur le campus. “Comme des centaines de ses condisciples inscrits en master ou en doctorat, au lieu de fréquenter les amphis, elle a dû suivre les cours dans une salle de cinéma de la ville [de Sydney]”, explique le Globe and Mail. Et ce n’est pas la seule déconvenue subie par les étudiants étrangers présents dans la région, ajoute le quotidien : “Chaque jour, sur les réseaux sociaux, il y a des appels désespérés pour trouver un logement à Sydney”, a raconté l’étudiante.


“Le Canada nous utilise comme une main-d’œuvre bon marché”
Une situation qui se répète ailleurs dans le pays. “Partout, des établissements d’enseignement supérieur ont considérablement augmenté le nombre d’admissions d’étudiants étrangers, ce qui n’est pas sans conséquences pour ces communautés.” Alex Usher, qui préside le cabinet de conseil Higher Education Strategy Associates, critique sévèrement cette politique.
Mea culpa de l’Université du Cap Breton
Dans une lettre dont fait état la chaîne CBC, le président de l’Université du Cap Breton, David Dingwall, prend acte des préoccupations au sujet du manque de logements abordables et d’emplois accessibles aux étudiants étrangers, et tient à rassurer la communauté : “Nous innovons en permanence pour trouver des solutions.”
Au cœur du problème : l’argent, résume le Globe and Mail. “Si l’on tient compte de l’inflation, le financement public des établissements n’a pas augmenté depuis près de quinze ans alors que les inscriptions ont atteint un sommet. Les étudiants internationaux sont devenus une source de revenus vitale.”
Pour Alex Usher, la seule solution consiste à réglementer le nombre d’étudiants internationaux admis. “Il ne faut pas laisser chaque institution décider par elle-même chaque fois qu’elle cherche à faire du chiffre. C’est intenable.”
FCN Haïti