Afghanistan:Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaïda, tué par un drone américain


C’est en direct à la télévision que Joe Biden a annoncé, lundi 1er août, la mort d’Ayman al Zawahiri, tué par une frappe américaine en Afghanistan. La mort du chef d’Al-Qaïda va permettre aux familles de victimes du 11-Septembre « de tourner la page », a déclaré le président américain.

« Samedi, sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué , a lancé Joe Biden lors d’une courte allocution depuis la Maison Blanche.

L’émir d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri » AFP PHOTO/AL-JAZEERA
« Justice a désormais été rendue, et ce chef terroriste n’est plus », a-t-il ajouté. « Peu importe le temps que cela prend, peu importe où vous vous cachez, si vous êtes une menace pour notre peuple, les États-Unis vous trouveront et vous élimineront. »
Au cours du week-end, le ministre afghan de l’Intérieur avait démenti les informations faisant état d’une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l’AFP qu’une roquette avait touché « une maison vide » de la capitale. Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l’intervention de Joe Biden, le porte-parole des Taliban avait toutefois reconnu l’existence d’une « attaque aérienne », attribuée à un « drone américain ».
Le cerveau du 11-Septembre
Recherché depuis des années par les services secrets américains, Ayman al-Zawahiri semblait se terrer entre le Pakistan et l’Afghanistan. Considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3 000 morts aux États-Unis, Ayman al-Zawahiri avait pris la tête de l’organisation terroriste après la mort d’Oussama Ben Laden en 2011, tué par un commando américain au Pakistan.
Attaque au drone
L’attaque au drone a été menée à l’aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des États-Unis « d’identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer ».
Ayman al-Zawahiri avait été repéré « à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché » par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
L’Arabie saoudite s’est pour sa part félicitée « de la mort du chef terroriste d’Al-Qaïda » responsable de « la planification et l’exécution d’odieuses opérations terroristes aux États-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Avec des sources combinées