Selon le dernier rapport de l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH), 179 personnes ont été tuées durant le mois de mai 2023 dans le pays. Ces cas d’homicides ont été recensés dans sept départements, notamment, l’Ouest, l’Artibonite, la Grand-Anse, le Nord, le Sud le Centre et le Nord-Ouest, peut-on lire dans ledit rapport.
Comparativement aux mois antérieurs, le mois de mai a été marqué par un vent d’espoir, a fait savoir l’OCNH dans son dernier rapport rendu public récemment. Toutefois, les informations relayées laissent entendre que depuis le mouvement « Bwakale », la balle a changé de camp.
« La terreur a envahi les chefs de bandes. La situation n’a pas complètement changé, la terreur règne encore dans le pays, l’interdiction de franchir des zones spécifiques pèse encore. Mais depuis l’évènement d’une majorité de la population du Canapé-vert pour empêcher aux groupes armés d’apporter des renforts à leurs alliés, la fréquence des groupes armés dans les rues a diminué apparemment », a indiqué l’OCNH après avoir écouté des citoyens.
Plus loin, l’OCNH dans sa description a fait remarqué que des policiers sont également victimes des attaques des groupes armés. Mais aucun cas de victime de »bal mawon » n’a été enregistré, comme cela a été le cas au cours du mois de mars dernier.
D’après les données présentées par l’organisation, 179 personnes ont été tuées au cours du mois de mai sur tout le territoire national dont la majorité est des victimes du mouvement “Bwa kale”. Des cas de violences se sont concentrés dans l’aire métropolitaine et dans la région du Bas-Artibonite : massacres orchestrés par des gangs à Pétion-Ville, à Croix-des-Bouquets, à Port-au-Prince, à Petite-Rivière de l’Artibonite, etc
Avec 133 cas recensés dans le département de l’Ouest, ce dernier est le département ayant le plus de cas d’homicides et de violences. La commune de Croix-des-Bouquets est devenue la première commune ayant enregistré le plus de cas d’homicides avec au moins 66 personnes tuées qui représente 49,6% pour le département. A noter que la majorité de ces cas sont des assassinats ou des massacres orchestrés par des groupes armés dans cette commune.
Recommandations
En termes de recommandations, l’OCNH croit que l’Etat haïtien doit démontrer et prouver sa capacité à combattre l’insécurité en faisant appel de manière ordonnée, dans le respect de la loi, à la collaboration de la opulation. Le combat contre les groupes armés doit s’articuler autour d’une approche beaucoup plus globale de démantèlement et de réinsertion. Il faut également redynamiser le service de renseignement du ministère de l’intérieur, la Police Nationale et de la Primature.
S’agissant de la population civile, elle doit agir de pair avec les autorités policières en les informant afin de prendre les décisions nécessaires. Cependant, elle doit toutefois rester vigilante afin d’éviter la perpétuation des pratiques de justices populaires basées sur la haine et la revanche, a recommandé l’OCNH.
L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), étant un organisme de promotion et défense des droits humains, souhaite que ce problème soit résolu au plus vite que possible en raison de la détérioration du climat de sécurité du pays. La nation haïtienne est menacée, l’heure n’est plus aux belles paroles mais aux actes contre la violence et l’insécurité. Il faut la création d’un climat de paix et de sécurité ouvrant la voie à l’organisation des prochaines élections.
FCN Haïti
