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Des ouvriers du secteur textile foulent le macadam pour réclamer 1500 gourdes comme salaire minimum

Ce mercredi 9 février 2022, des centaines d’ouvriers-ères travaillant dans le secteur textile, ont manifesté dans plusieurs communes du pays pour exiger 1500 gourdes comme salaire minimum. À Tabarre et sur la route de l’Aeroport, un bon nombre d’ouvriers ont été remarqués sur le pavé. En colère, ces derniers dont majoritairement des femmes, ont parcouru plusieurs rues, en vue de faire passer leurs revendications qui n’est autre que l’ajustement de salaire à savoir 1500 comme salaire minimum pour les ouvriers/ouvrières.

1500 gourdes c’est ce que les ouvriers textiles veulent recevoir pour une journée de 8 heures de travail. A cet effet, plusieurs milliers d’ouvriers travaillant dans le secteur textile ont bravé le danger pour faire entendre leur voix, lors d’une journée de manifestation qui a débuté par devant les locaux de la SONAPI.

Munis de pancartes et de branches d’arbres en mains, les protestataires avec des mégaphones ont lancé des propos hostiles à l’endroit des autorités haïtiennes et de leur patron qui selon eux, refusent d’ajuster leur salaire, tandis que le taux d’inflation est au-dessus de 20%, sans compter la hausse des prix des produits pétroliers, décidé en décembre dernier par le gouvernement.

Une ouvrière interrogée sur la route de l’Aéroport a fait passer sa frustration. Très en colère, cette dernière a indiqué qu’elle est fatiguée avec ce salaire misérable de 500 gourdes. Pour cette jeune femme, vu la cherté de la vie, l’Etat devrait fixer le salaire minimum à 1500 gourdes. « Le gouvernement refuse de fixer un nouveau salaire minimum, alors qu’il a pris la décision d’augmenter les prix des carburants », a-t-elle dénoncé tout en condamnant le comportement du gouvernement actuel.

Cette journée de manifestation organisée par les ouvriers-ères a des conséquences graves sur des usines fonctionnant sur la route de l’Aéroport, car beaucoup d’entre-eux, ont cessé leurs activités, vu que leurs collègues ont quitté leur poste de travail pour rejoindre ce mouvement qui vise un ajustement salarial.

Toutefois, faut-il indiquer que ce mouvement de protestation a paralysé la circulation pendant plusieurs heures, sur la route de l’Aéroport. Arrivant sur les lieux, des agents de la police nationale d’Haïti opposés à ce mouvement, ont utilisé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule d’ouvrières qui manifeste pour réclamer les 1500 gourdes comme salaire minimum.

À souligner que malgré l’intervention des membres du Conseil Supérieur des salaires ( CSS) demandant aux employés de garder leur calme, ils ont investi les rues pour manifester ce mercredi et annoncent d’autres mouvements protestation si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

FCN Haïti

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